Adaptation de l’épisode PC du même nom (sans le Elements), Dark Messiah fut une révélation du studio français, Arkane qui soucieux de vouloir faire profiter son titre, pris la décision de sortir un épisode console. Pari risqué lorsqu’un certain Oblivion l’attend au tournant, malgré son âge il reste un concurrent de poids sur la console de Microsoft. Réédité par Ubisoft Annecy, Dark Messiah arrive sur Xbox 360, et voici donc son test, permettez donc, entrez…
Historiquement parlant…
Ici, pas question de faire du neuf, on fait avec du vieux et encore avec du vieux et bizarrement (magiquement) l’effet marche en effet, pas trop mal. Au résultat on se retrouve avec une prophétie de fin du monde et un jeune homme qui doit venir sauver ce beau petit monde qui commence sérieusement à sentir mauvais, mais ce n’est pas tout puisqu’une autre jeune femme du nom de Xéna, sorte de chimère, viendra vous épauler durant votre noble quête, mais le fait qu’elle soit une (belle) femme règle t-il le problème de la fidélité entre elle et le fringuant jeune homme ? Vous ne le saurez pas avant d’avoir le jeu en main, jeu que je ne vous conseille pas, du moins pas avant d’avoir fini de lire ce test bien sûr.
Assez parlez, passons à l’action !
Mais avec modération ! Dans Dark Messiah, pas question de partir à l’action trop rapidement pour la simple et bonne raison qu’il vous faut choisir une classe ! A la différence de l’opus PC, cet épisode façon console s’est totalement reconverti en nous offrant une version « simplifiée » de l’ancien système de classe, dorénavant vous devrez faire un choix décisif dès le début du titre puisqu’à l’opposé de la monture PC, les classes restent définitives lors de votre aventure, il n’est donc plus possible de se faire un mage-guerrier ou bien encore un assassin-archer. Votre choix reste fixé sur une classe qui se décompose en 4 parties : le chevalier qui est en résumé, le guerrier de la bande ; ensuite vient l’archer qui n’est autre que le lanceur de flèches et enfin viennent les mages, magiciens qui restent encore assez éloigné de la dernière classe ; l’assassin qui se faufile discrètement pour tuer proprement, comme quoi il y en a pour tous les gouts. Du bourrin en passant par l’agile de service qui aura bien du mal à corrompre les magiciens du dimanche. Les joueurs PC regretteront encore une fois le manque de possibilité de customisation du personnage au niveau des points de compétences puisqu’ils se limitent à l’inexistence pure et simple laissant à la place, un simple système d’acquisition de sorts qui se fera lors de votre quête, linéairement.
Décors, et petites boules de feu !
Le scénario n’ayant pas une place primordial dans le jeu, le reste devait bien évidemment faire office de pilier, on se retrouve donc avec des décors foisonnant de détails, avec par exemple des villes médiévales qui respirent le bon air des épées qui s’entrechoquent sans cesse, poétique mais non seulement fantaisiste je me dois de vous faire part d’une nouvelle fort étrange qu’il est (si votre attention est de la partie) appréciable de remarquer. Xéna, la chimère un peu succube sur les bords vous sortira de temps à autres des phrases qui, je pense serait bon d’analyser en détails, les intentions étant plutôt d’ordre non catholique. Bien sûr, peut être est-ce mon imagination débordante qui déborde ici, je doute. En attendant reprenons notre récit.
Vous pourrez également retrouver lors de votre aventure, des tunnels peu éclairés ou encore des temples légèrement squattés par une bande de loubards pas très recommandables. La véritable innovation dans ce type de décors qui semble à première vue basique, et qu’il sont en partie destructibles, par exemple : un de vos ennemis patrouillant par malchance sur un échafaudage en mauvais état, par bonne conscience vous pourrez donc agir sur votre ennemi sans pour autant le toucher, il vous suffira pour cela de détruire un des pieds de l’échafaudage pour que celui-ci s’écroule devant vos yeux ébahis. Nombreuses sont les actions possibles en utilisant cette logique, qu’il est remarquablement facile d’adapter à chaque situation laissant ainsi une certaine liberté au joueur, ne l’emprisonnant pas dans un schéma d’attaque toujours direct.
Oyez, Oyez !
Graphiquement parlant, Dark Messiah n’est en rien un titre véritablement nouvelle génération, la conversion Xbox 360 n’ayant rien de réellement nouveau par rapport à l’épisode PC. On retrouve quand même quelques bons points comme par exemple l’eau qui n’est pas sans rappeler celle de Half Life 2, détail qui semble important d’ajouter, Dark Messiah tournant sur le moteur Source de Valve qui incorpore bien sûr, le moteur Havok permettant de faire interagir les objets entre eux. Gros point noir en ce qui concerne par contre, l’HDR qui éblouit énormément la vue du joueur, mais ce n’est pas tout puisque vient s’ajouter un contraste beaucoup trop prononcé lors du réglage de base du titre, une baisse étant quasi-obligatoire pour profiter des noirs plus profond dans les cavernes ou bien simplement, pour mieux profiter des décors dans l’ensemble.
En ce qui concerne la bande son, elle est belle et bien un des point très fort du jeu ! Epique, plus intime par moment, elle n’est jamais là sans raison apparente, tous comme les voix des ennemis qui discutent entre eux et une fois alertés vous parlent. La traduction française est de très bonne qualité, rien à déplorer de ce côté la.
Dernier chapitre
Cet épisode change totalement de bord en vous mettant non plus en scène dans un titre mi RPG-FPS mais plutôt dans un FPS pur et simple, ne laissant que peu de place aux nombreuses heures passées à vouloir faire de notre personnage, le plus charismatique. Vous devrez vous construire un équipement tout au long du jeu, tracé et scripté, le choix ne sera guère de mise. Le but du titre étant simple : t’avances, tu tues et surtout, discutes pas trop ! Un système de niveaux reste présent, mais il est juste un prétexte à votre ascension vers les cieux de la puissance qui vous sera destinée vers la fin du titre. Dark Messiah est malheureusement comme de nombreux FPS purs et simples, un titre extrêmement dirigiste, linéaire au possible. A noter aussi, si vous avez déjà eu l’occasion de finir l’épisode PC, celui ci ne fera pas office de suite, il se limite à être la réédition du titre avec un mode Xbox Live un peu vide.
Vous l’aurez compris, ce « Elements » n’est sûrement pas le jeu de l’année, mais il reste cependant un titre de grande qualité si l’on se limite à vouloir passer un agréable moment dans un univers fantasy de qualité appréciable. Linéaire, il est possible qu’il rebute de nombreux joueurs avec son système de sauvegarde moyenâgeux (manuel), et surtout à cause de son lag omniprésent qui refait surface à n’importe quel moment. En conclusion, un titre qui aurait pu être de meilleurs qualités si il avait été peaufiné un peu plus longtemps mais reste qu’au final on passe un bon moment avec ce Dark Messiah Might and Magic : Elements, et ça, ce n’est pas rien !
Dim 24 Fév 2008 - 2:23